28 avril 2006


L’évocation des arômes.
Ananas, noix de coco, noix, noisette, pastèque, figue, abricot, orange, pruneau, poire, coing, muscat, ginseng, miel d’acacia, de bruyère, fougère, herbe fraîche, sucre blanc, sucre roux, caramel, cannelle, rose, lys, muguet, « fleurs blanches », fleurs fânées, menthol, camphre, noix de muscade, bois, vieux bois, bois brûlé, bois mouillé, terre, terre humide, terre brûlée, légumes verts, petits pois, café vert, épinard, romaine, etc…
Vous reconnaissez sans doute parmi ces références certains parfums rencontrés lors de vos dégustations de thés. Comme le vin, davantage, dit-on, le thé décline des parfums naturels à l’infini. Miracle de la Création que cette plante caméléon qui évoque tant de merveilles de la nature. Miracle d’une infusion réussie qui mettra en valeur ces richesses, mystère de la suivante qui se fermera aux sens, défiant toute logique alors que la préparation n’a pas varié.
Insondable secret porté par la seconde tasse à sentir qui développe avec plus de précision que la première les arômes de la même infusion d’un bleu-vert.
Au-delà des gestes et des mots, le thé rappelle parfois au dégustateur ses pouvoirs et entrouvre la porte de ses secrets.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement le thé est particulièrement etonnant, je dirais même magique, pour qui se donne la peine de pousser la porte de son univers.

Raphael a dit…

Ah, un petit nouveau qui participe anonymement.
On est entre amis, ici.
Faut pas hésiter à se présenter ;)

Anonyme a dit…

C'est rigolo comme petit jeu : à partir des arômes que tu évoques dans ton texte, j'essaye de retrouver chacun de mes Pu Er et Wulongs. Chose finalement pas si facile à faire. Evidemment, ça ne sert absolument à rien mais ça occupe !!!

On pourrait croire que Arcimboldo était amateur de ce type de thés ! En regardant sa peinture, on a vraiment l'impression de voir le portrait de quelqu'un ivre de Wulongs suivi d'une explosion de saveurs plein la tête !! Par-contre, ce monsieur n'a pas l'air de connaître les Pu Er si j'en juge les fruits et légumes qu'il a peint. Quoique, les petits pois me rappellent un certain carré n°3 de 1980...
Bien choisie ton image en tout cas ;-)

Raphael a dit…

Ce petit inventaire me rappelle un thé vert que Gilles m'avait recommandé et qui avait des arômes de figue. Magnifique boisson du printemps. On dit trop souvent que les Pu Erh sont surtout des thés de bouche. C'est vrai mais leurs parfums sont très intéressants, je trouve. Mais le grand pied pour moi , sur ce plan, ce sont les Rocher. J'ai presque tout essayé à la M3T à moins de 50 euros la dégustation. Ces thés sont de pures gourmandises. Il n'y a aucun parfum que j'apprécie davantage que celui de feuilles de Rocher sèches dans une théière chaude.

Anonyme a dit…

Non non pas anonyme, ce n'est que moi qui ai posté le premier message, j'ai eu un problème de mdp ;)

Anonyme a dit…

Comme toi Raphaël je trouve que les parfums des pu er sont très intéressants, au delà des saveurs qu'offre la liqueur...Le moment le plus émouvant pour moi dans une dégustation est le parfum des feuilles sèches dans la théière chaude...j'y passe de longues minutes...en particulier avec les pu er...Mais je ne doute pas que les Rochers soient beaux aussi...j'en connais peu, les plus connus Shui Xian 1, Wuyi Rou Gui 1 et dernièrement le Ban Tian Yao...J'imagine qu'un Grand Manteau Rouge en GFC est quelque chose d'exceptionnel...

Raphael a dit…

Il y a dans les Rocher quelque chose de magique au niveau des parfums. Un mélange de cire chaude, de madeleines sorties du four, d'orange confite et de fleurs à la fois. Un Tié Luo Han me semble parfait pour pénétrer dans cet univers. Puis, on peut évoluer vers le Shui Xian 5, le Yan Zhong Lan et bien sûr la grande famille des Da Hong Pao et notamment le n°4. Un concentré de force et d'énergie. Je suis moins convaincu par la famille des Wuyi rou Gui, mais c'est une affaire de goût.