31 juillet 2007


Sans peur et sans complexe.

Autant que les choses soient claires d'emblée: je ne suis pas fan de Pu Er cuit.

J'ai du mal avec le côté cuir de babouches mal rincé.

J'en achète donc rarement mais c'est avec curiosité et reconnaissance que j'ai parfois l'occasion d'en goûter notamment chez l'Ami Christophe, qui, plus aventureux que moi, en a vu circuler quelques uns. Un jour de l'hiver dernier, j'ai donc été mis en contact avec la galette CNNP 2000 de chez Tea Masters. Je concède qu'après tous les cuits dégueulasses que j'avais essayés auparavant, celui-ci m'a laissé songeur. Pour une fois, cela semblait tenir la route. J'ai donc acheté quelques briques, histoire de ne pas mourir idiot et de laisser sa chance à cette référence peu onéreuse (mois de 19 euros pour 250g). Comme je ne suis pas amateur de sports violents, j'ai dosé sobre: 4g pour une théière taiwanaise de cl (ma ronde).

J'ai rincé deux fois les feuilles (c'est peu ragoûtant, les cuits à sec) et attaqué la dégustation.

Je dois dire que les 3 premières infusions m'ont un peu écoeuré. C'est fruité, plutôt tendance pruneau, miellé, façon miel sombre de chataîgner et un peu salé à la façon du vrac 24 de 1998 de la M3T mais en plus "punchy". J'ai laissé tout ça de côté puis, après quelques heures, je suis revenu pour une série de 5 infusions qui m'ont parues nettement mieux équilibrées. Bon, ça reste du cuit. Faut pas aller chercher le raffinement ou la complexité de nos stars crues. Mais... ce n'est pas mal du tout si l'on accepte la caractère franchement couillu de cette recette.

Je pense que j'opèrerai différemment la prochaine fois, compte tenu de mes préférences: 3g en théière, d'autant que les taiwanaises n'arrondissent pas les angles ou 2g en zhong.

En résumé: du grand ordinaire réussi que d'aucuns choisiront pour une consommation courante.






28 juillet 2007



Poursuivi !




Ok, pour Vienne, j'avais triché.

J'étais parti avec du thé et même si je n'en ai pas fait beaucoup, le cordon n'était pas tout à fait coupé.

Pour mon départ en Loire-Atlantique, j'ai appliqué un sevrage sévère: pas une goutte de thé !

Le retour n'en est que plus agréable avec notamment l'arrivée d'une grosse commande chez Stéphane "Tea Masters".

Mais, le spectre du thé n'est jamais loin. Il n'y a qu'à regarder la photo ci-dessus prise à La Baule sur le marché.

Rien à faire, on ne peut pas être tranquille un instant !

Courage à ceux qui comme moi sont de retour.

Bonnes vacances aux autres.

18 juillet 2007


Dégustation du jour: Rou Gui n°3 de Taiwan

Ce thé m'a été conseillé par l'indispensable Gilles de la M3T.

Je cherchais quelque chose de différent de mes repères habituels.
Cette "spécialité" m'a vraiment dérouté et fasciné à la fois.
Feuille de tomate, rhubarbe, rose, miel léger et sucre blond sont les notes relevées lors de mes dégustations.
Et surtout, l'infusion est tout en transparence en dépit d'une belle densité. Pureté, pureté !
Ce thé s'accomode d'à peu près tous les traitements: théière pour davantage de plénitude, zhong pour une analyse poussée ou la recherche de limpidité, infusions courtes ou longues, chargées ou peu en thé, liqueur chaude, tiède ou même froide.
A chaque expérience, un résultat différent et intéressant.
J'ai personnellement apprécié un dosage à 4g en zhong ou 5/6g en Yixing de 14,8 cl.
Vous noterez une belle évolution des parfums dans la tasse à sentir ou sous le couvercle du zhong.
Ca déroule comme avec d'autres prestigieuses références comme un Bai hao 2 ou un Da Hong Pao 4.
J'aime bien les thés qui mettent scène successivement les différentes composantes olfactives. C'est un peu comme lorsque les acteurs de théâtre ou les chanteurs d'un opéra viennent saluer à la fin d'un spectacle. Il y a un temps pour honorer chacun d'entre eux.
Si vous cherchez un thé à part, à mi-chemin entre les thés fleuris et les thés plus fermentés, celui-ci devrait vous intéresser, d'autant qu'il est abordable (comptez 25 euros sur place ou 55 euros les 100g).

17 juillet 2007





De retour de Vienne, il me tarde de déguster tous azimuts !



La tête encore pleine de souvenirs, je passe en revue les bons moments de vie passés dans cette ville miracle.




Le charme des ruelles où le calme est souverain.












Les avances de la capitale autrichienne sont à peine dissimulées et oublier Paris pour quelques jours devient délicieux.









Celles-ci ne sont rien que pour toi, Michel:











Entre deux visites de palais, le temps s'arrête dans la fraîcheur d'un café typiquement viennois.



Ci-dessous, le Café Central, retrouvé avec plaisir et par chance pile en face de l'hôtel.



Quel plus vénérable QG espérer ?




Mais, le soir venu, lorsque la crème fouettée est rangée et que la ville s'encanaille, les cafés prennent des teintes et reflets plus suggestifs...










Plus tard encore, lorsque les jambes peinent à porter les restes du touriste conquérant, il est temps de retrouver l'ambiance feutrée de l'hôtel pour une dégustation de thé vert.









Comme Bejita, je cède à la vogue des autoportraits.




Comment ça, de la triche ?












Un peu d'énergie retrouvée, le bar nous tend les bras pour des breuvages plus ... adultes ?









Voilà, c'était juste une petite promenade que je voulais vous faire partager.






A l'Ouest, du nouveau...


Notre sympathique Sacha m'a très gentiment adressé des échantillons de thés qu'il pratiquait chez Camellia Synensis avant de partir à l'aventure dans le grand Ouest.

Parmi ces références, figurait un remarquable wulong répondant au doux nom de Shan Linhsi. Ce bleu-vert de Taiwan est une merveille de légèreté et de délicatesse parfaitement de saison.

Herbe fraîche, une touche de vanille et surtout un étonnant nez de queue de cerise.
Mais n'allez pas croire que cela manque de fond. Il y a de la matière, un rendu huileux à souhait mais sans lourdeur.

Je vous renvoie à la fiche descriptive très bien réalisée du site:


Vivement recommandé d'autant que parfaitement abordable.

02 juillet 2007





Chers Tous,




Il est temps pour moi de me retirer à Vienne pour une semaine de repos. C'est avec une grande joie que je retrouverai pour la 3ème fois cette ville que j'affectionne particulièrement. Vous trouverez ci-contre un cliché pris au Café Central, vieille institution où il fait toujours bon se rafraîchir après une journée de promenade sous le soleil.


J'emporte avec moi un thé vert (Zhu Yé Quing) tout frais de la M3T, un Dan Cong (Mi Lan Xiang 5) et peut-être un Pu Er léger (quelques feuilles de briquette Mengku pourraient faire l'affaire) ainsi qu'un zhong. Le concierge de l'hôtel est prévenu qu'une bouilloire serait la bienvenue dans la chambre. Je ne bouderai pas pour autant le vin blanc, spécialité de la région et le schnaps à la pomme que l'on peut déguster sous la tonnelle des Heuriger.


Mais la boisson numéro 1 lorsque l'on visite Vienne reste le chocolat, mit schlag, bitte !
Le journal du jour, un chocolat et peut-être un quatuor de Mozart, avec pour seule mission de regarder les calèches battre le pavé.

Comme nous l'avions évoqué il y a quelques temps, cette escapade sera l'occasion de faire monter le (relatif ) manque de thé, d'interrompre le rituel du Gong Fu Cha, sans toutefois couper totalement le lien. Je souhaite de bonnes vacances à ceux qui en prendront et du courage aux autres.

Je serai de retour dans huit jours puis repartirai pour une seconde destination dont je vous reparlerai.