27 février 2007


Comme un juste retour des choses, le Pu Er est redécouvert par la Chine, s’invite à la table de la nouvelle bourgeoisie locale, sort de la confidence et goûte à la dure loi de l’offre et de la demande.

Le dégustateur privilégié jusqu’alors, qu’il vienne d’Orient ou d’Occident voit son loisir quotidien brutalement élevé au rang d’exception.

Le Pu Er retrouve sa noblesse en raison de la rareté de l’offre de qualité et de l’effort financier qu’il suppose dorénavant.

Le regard du dégustateur sur sa collection change irrémédiablement. La main plongée dans la cave à thé hésite, reste suspendue, comme saisie d’effroi puis épargne de plus en plus souvent les précieuses et rares galettes anciennes.

Le dégustateur se créé des évènements pour célébrer ses crus les plus nobles.

Il porte un regard différent sur ses références, inspecte, compte, liste, répertorie, vérifie ses stocks.

Le Pu Er s’est vengé d’avoir été traité comme une boisson et rappelle à nos consciences qu’il est un trésor.

5 commentaires:

Philippe a dit…

Le grand retour de Raphaël et de son "Blackteapot"... quelle heureuse surprise dis-donc !!

Joli regard sur la situation actuelle du Pu Er et illustration parfaitement appropriée !

Raphael a dit…

Oui, il fallait que je me bouge un peu. Mais c'est un peu ta faute avec ton bistrot, on a plus le temps de ranger chez soi...

Jeancarmet a dit…

Ah quand même ! On a failli attendre. Beau changement de décor sinon, très original...;-)

Raphael a dit…

Tu sais les nouvelles technologies à mon âge... ça prend du temps...

Jeancarmet a dit…

Par contre la créativité c'est dans le sang...