Au delà des vertes conventions (version 1)
Si pour vous le thé vert est un végétal léger et un peu ennuyeux qui se fait infuser trois fois en zhong, vous devriez aller demander à Gilles des nouvelles de l’Anji Bai Cha.
Quoi de neuf à la M3T ?
Bah en cette saison, cela va de soi non ?
Les thés verts sont arrivés et seront ultra-frais pendant deux mois.
Ne les dégustez que maintenant ou jamais, sauf si vous aimez infuser l’herbe sèche…
Le petit nouveau est ample mais pur, sur l’asperge et les fleurs avec une finale sucrée.
Oubliez les conventions, la salade cuite et l’évanouissement des feuilles après trois infusions. Ici, le voyage est plein de promesses et ne craint pas les passages, trois, quatre, cinq, six pour 3g en zhong.
La grande classe avec une bouche riche, apaisée, loin des duretés habituelles.
Et quelles couleurs !
Un festival de verts tendres à soutenus.
Le bonheur.
Un thé de méditation, à boire avec soi dans le calme d’un dimanche après-midi.
Eloge de la lenteur (version 2)
Dimanche, ne presque rien faire, le doigt sur l’aiguille du temps, regarder quelques photos, se laisser bercer par Melody Gardot dans le titre « My one and only thrill ».
S’interdire l’effort, ne porter ses sens que vers la douceur, un temps propice à une dégustation de grande classe, pas forcément ruineuse, promenade sur un bouquet de fleurs, un souvenir d’asperges verts, sans amertume, ni raideur, une bouche ample et veloutée, regarder les reflets verts amande dans le lac limpide.
Boire le printemps, sentir la lourdeur du corps, l’appel du sommeil, se sentir tomber, refuser toute résistance.
Il faut aller maintenant à ce rendez-vous de l’éphémère, goûter à la fraîcheur des thés de saison, car dans deux mois il sera trop tard.